20 secondes de coaching, pour quoi faire ?

Bravo pour ce forum !
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Ma question / sujet de discussion est contenue dans le titre.

En général on a tendance pendant les 20 secondes à « monter l’histoire » même en mixte.
Certains acteurs préfèrent juste être « chargées » avec un personnage et des émotions…

Comment ça se passe chez vous ces 20 secondes ?
Evidemment, ça dépend de la personnalité de chaque groupe, mais quels sont tes conseils pour ces 20 secondes ?

Alors la ca dépend des coachs. En ce qui me concerne, je donne une trame d'histoire, avec certaines particularités, et c'est aux joueurs de trouver leur personnage qui va avec l histoire.

Le truc est de trouver une trame tres éloignée apparemment du thème de départ, ou les joueurs sauront rattacher le theme finalement, évitant ainsi les impros ou le thème est donné dans les 10 premières secondes de la scene.

La trame veut dire en fait trés peu de chose ; par exemple sur le theme "conflit d'interet" la trame est "votre voisin bricole tous les soirs et fait un bruit infernal, vous en avez assez et décidez avec votre femme de passer à l action. Vous etes employé de banque..." c'est tout, au joueurs de se proposer en jeune con, vieux gateux, roumain sans papier ou pere noel !

Certains coachs pronent de donner des personnages, je pense que ca n est pas efficace. Le coaching est la aussi pour "rassurer" le joueur qui peut entrer sur scene muni d un bagage ; son histoire. a lui d abandonner son histoire si le joueur d en face est plus rapide ou plus intéressant

Par contre la grosse question est "qui envoyer ?" Selon les équipes, soit je désigne d abord un ou plusieurs joueurs en leur disant cest vous qui y allé sur tel histoire, soit j attend la fin de la présentation de l histoire pour demander qui le sent pour la jouer

Bravo pour ce forum, mais on a eu le dire plein de fois déjà

Je me permets de réagir sur la dernière intervention de notre ami Admin.

Je fais parti des coachs qui pronent de donner des personnages au lieu d'une histoire, du moins dans les improvisations mixtes. Le but étant pendant les 20 secondes de charger le comédien avec tout un tas d'élément ("tu es dentiste, dépressif, marié, tu as une jambe de bois, tu portes des lunettes, tu es un gros fumeur, ect...)

Libre ensuite au comédien de prendre ce qu'il veut et de jeter le reste. Je suis complètement d'accord sur l'idée de rassurer pendant le coaching, et avoir un personnage solide est pour moi le meilleur moyen de ne jamais être perdu dans une impro, car on peut puiser dans le passé/historique du personnage.

Le problème de coacher une histoire pendant les 20 secondes est que, en improvisation mixte, chaque comédien passera plus de temps à tenter d'imposer son histoire plutot qu'à faire une véritable rencontre avec la personne d'en face, surtout si les comédiens sont encore débutant, et qu'ils n'ont pas le reflexe de savoir "lacher le morceau" quand il le faut. On assiste trés souvent à des impros mélangeant refus de jeu et manque d'écoute en grande partie à cause de soucis ("Vient on va à la fête forraine manger une glace" "Non, je préfère aller au cinéma manger du popcorn). J'ai en effet la sensation que la notion d'abandon d'une histoire au profis d'une meilleure, est une notion difficile à aborder pour des comédiens débutants...

Toujours de mon point de vu, l'histoire dans l'improvisation doit se créer d'abord à deux, sur la seule écoute visuelle/auditive/ect et sur sa compréhension du personnage d'en face...

Evidemment, lorsqu'il s'agit d'improvisation comparé, le raisonnement est tout autre, et du coup je favorise si possible des coaching pouvant méler le maximum de mondes (avec décors, ambiance, ect) et un début d'histoire...

Enfin, à la question du "qui envoyer", voici comment je procède : à l'écoute du thème, les comédiens qui le sentent tendent le poing, je choisi une personne en lui touchant la main, et on charge le comédien d'idée de personnage... Le danger de décider aprés est d'avoir un comédien qui disent à la fin "je le sens plus" et là on est dans le caca, et c'est un autre comédien qui doit précipitemment sauver le coup...


Aprés comme tu le dis si bien Dario, tout dépends de la personnalité du groupe et du Coach qui a pris en charge ce groupe. Le mien serait complètement perdu si les notions que je leur donne pendant le coaching ont rapport avec une histoire... parce que ça chamboulerait leur façon de jouer.

Effectivement, le probleme du coaching que chaque equipe veut imposer se rencontre souvent. J estime qu il s agit d une faute grave qu il convient de corriger, chez les debutants ou les experimentés.

La question est : le caucus est il vraiment nécessaire où le fait on par tradition.

Du coup, chez nous on ne fait quasiment jamais de caucus.(coaching de 20s)
Je m'explique, depuis 6 ou 7 ans, je fais de l'impro, je dpropose aussi depuis 4 ans des ateliers et depuis longtemps je m'interroge sur l'utilité réelle des caucus allant même jusqu'à les supprimer totalement.

Je comprends totalement ceux qui voient le caucus comme quelque chose de rassurant mais pour ma part, surtout quand il est mal fait (ou trop bien fait, avec parfois même une fin potentielle!), le caucus embrouille plus qu'il n'aide.
J'aime jouer en ne sachant pas ce que je vais faire la seconde d'après, aller vers le spontané.
Alors évidemment, lors des matchs les membres de notre équipe ont tendance à ne pas forcément avoir le lead d'entrée de jeu, mais ça permet aussi de s'adapter à l'autre, de l'aider directement dans son histoire et d'éviter le flottement caractéristique que peuvent rencontrer deux personnages qui se rencontrent avec des objectifs, des univers et même parfois des époques différentes dans la tête.
Que faire pendant le caucus alors?
J'aurais tendance à dire : que dalle! Ou alors raconter des blagues, faire les cons mais pour ça il faut avoir une certaine habitude de cette façon de faire. Sinon on peut se contenter de savoir qui veut y aller, une émotion de départ, pourquoi pas un personnage et une idée de situation de départ mais pas plus.

Par contre c'est parfois une pratique qui déroute parfois et qu'il est important d'en avertir l'équipe d'en face, mais pour l'instant ça s'est toujours bien passé.

Bon, une petite précision, on fait très peu de matchs, 1 ou 2 par an, mais beaucoup de spectacles où du coup on peut faire les choses à notre sauce : création de catégories, pas de fautes, pas de limite de temps ou alors des impros plus longue (jusqu'à 3/4 d'h) pas de vote du public mais une interaction directe (c'est le public qui donne les thèmes à haute voix).
Alors évidemment quand on arrive sur une patinoire on est pas trop habitués et on fait pleins de fautes, mais bon, c'est pas ça le plus important...

Je pratique en exercie ce genre de chose, jouer sans coaching mais jamais en match...parceque je n y ai jamais pensé !

mais quand on voit certains matchs ou les 2 acteurs passent leur temps a imposer leur coaching, ca laisse songeur

maintenant le coach est la aussi pour rassurer, motiver, proposer, envoyer... le temps du caucus doit pouvoir etre utilisé aussi pour ca

mais essayer en match pourquoi pas !

Après je ne dis pas que c'est la panacée (combien de fois on s'est fait siffler des retards de jeu parce ou des nombres incorrects de joueurs sur la patinoire).

Généralement notre coach, qui n'est pas fixe, est surtout là pour nous motiver, dire ce qui était bien ou pas, nous dire de faire attention à tel ou tel point et... faire l'idiot avec un chapeau rigolo.
Merci pour ta réponse si rapide.
Je repasserai sur ce forum, il me plait bien

Je viens d'arriver sur ce site, vraiment très riche. J'anime des ateliers depuis 4 ans et joue depuis une dizaine d'années. Je suis plus partant pour les coachings "personnages" qui amènent une rencontre rapide.
Les québecois (d'après ce que j'en ai entendu) ont plus un coaching comme l'explique soupiran: ils se greffent à l'impro, mais c'est tellement généreux et ils amènent tellement d'éléments après que ça ne pose pas de soucis.
Sam

Sur la question du coach et du coaching dans le match d'impro:

http://lecaucus.wordpress.com/2011/02/14/de-la-bonne-utilisation-du-coach-en-match-dimpro/

Plutôt pertinent, je trouve.

Quant à moi j'aurais tendance à rappeler que le coach devrait être aussi une espèce de maman pour ses joueurs. Je pense qu'une de ses tâches est de faire que les comédiens se sentent bien, qu'ils soient totalement disponible pour le spectacle.